Qu’est-ce que le revenu global ?
En tant qu’entrepreneur ou profession libérale, vous avez choisi de travailler en société ? C’est un excellent choix ! Mais savez-vous exactement comment votre société peut vous aider à étoffer votre patrimoine privé ? C’est en effet agréable de pouvoir profiter de vos bénéfices pour développer tous vos projets professionnels et privés.
Le revenu global
Le revenu global est la mise en place d’une politique de distribution des liquidités de votre société vers votre sphère privée. Pour augmenter les revenus que vous recevez de votre société, vous pensez peut-être spontanément à augmenter votre salaire. Or, plus vous l’augmentez, plus vous risquez de payer des taxes élevées à l’impôt des personnes physiques (jusqu’à 60%). Optimiser votre revenu global permet donc de transférer les fonds excédentaires de sa société d’une autre manière et de profiter de meilleurs avantages fiscaux.
Het belang van de juiste verhouding in uw totaalinkomen
Est-il plus avantageux pour moi de travailler avec ou sans société ?
Opter pour une société est presque toujours un choix évident aujourd’hui. La différence de traitement fiscal des bénéfices est tellement importante par rapport à l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Le choix est donc rapidement fait.
Outre les avantages fiscaux, la création d’une société présente également des atouts sur le plan juridique, familial et financier.
À quelle fréquence dois-je réévaluer mon revenu global ?
Quel salaire ferais-je bien de me verser ?
En tant que dirigeant de la société, c’est vous qui décidez du salaire que vous vous accordez. Il est important de trouver un juste équilibre entre votre vie professionnelle, votre vie privée et la fiscalité.
Plus votre salaire est élevé, plus vous pouvez vous permettre des dépenses privées (à court terme). Mais vous paierez également immédiatement plus d’impôt sur le revenu des personnes physiques et de cotisations de sécurité sociale sur ce montant. À l’inverse, avec un salaire bas, vous pouvez alléger la charge fiscale, mais vous avez alors moins de marge de manœuvre sur le plan privé. Essayez de trouver un montant qui vous permette de vivre confortablement sans trop augmenter votre charge fiscale, et n’oubliez pas le taux PME !
Comment se constituer un capital de pension supplémentaire ?
La pension légale ne suffit généralement pas pour profiter d’une pension sans souci. Il est donc recommandé de constituer un capital de pension supplémentaire dès le début de votre carrière professionnelle.
Vous pouvez constituer ce capital de pension complémentaire de manière autonome, par exemple en recourant à des formules (fiscalement intéressantes), telles que la Pension Libre Complémentaire pour Indépendants ou PLCI et (dans certains cas) le contrat INAMI du deuxième pilier de pension, ou en vous engageant dans une épargne à long terme ou une épargne-pension (c’est-à-dire le troisième pilier de pension).
En outre, votre société peut également vous aider à cet égard. Pour vous constituer un capital-pension supplémentaire par le biais de votre société, vous lancez un EIP (engagement individuel de pension). Il s’agit d’une formule permettant de constituer un capital-pension de manière fiscalement avantageuse au sein de votre société, qui peut en principe verser les montants investis comme une charge imposable. Il est également important d’optimiser régulièrement votre EIP !
Lorsque vous prenez votre pension, vous recevez à titre privé le capital accumulé après un impôt final avantageux. Cet impôt dépend de votre âge ou de la durée de votre carrière.
Comment financer mon patrimoine immobilier ?
Lorsque vous souhaitez acheter un bien immobilier par l’intermédiaire de votre société, le choix du financement est lié à la destination du bien. Il faut ici faire la distinction entre l’habitation propre, la résidence secondaire, l’immeuble professionnel et l’immeuble de rapport.
Il est plus intéressant d’acheter les biens immobiliers dont vous jouissez dans votre sphère privée (votre habitation propre ou votre résidence secondaire) à titre privé. Après tout, cela offre des avantages fiscaux et juridiques conséquents.
Grâce à un crédit-dividende, la société peut jouer un rôle dans l’achat de votre habitation privée. Grâce au crédit-dividende, vous pouvez de toute façon acheter votre habitation privée, même si le patrimoine privé et le patrimoine détenu en société sont insuffisants. Ce n’est que lorsque vous transférez les futures réserves accumulées dans votre société via les dividendes ou les réserves de liquidation créées de votre société vers votre sphère privée que vous remboursez le capital (en une seule fois). De cette manière, vous remboursez votre habitation privée en grande partie avec les futurs bénéfices de la société.
Qu’en est-il des biens immobiliers à usage professionnel ?
Si vous souhaitez acheter un bien immobilier à usage professionnel (pensez à un cabinet ou à un espace commercial, par exemple), cela nécessite des conseils plus nuancés. En effet, plusieurs options s’offrent à vous. Vous pouvez :
- Acheter le bien à titre privé et le louer à la société. Vous générerez ainsi des revenus locatifs pour votre patrimoine privé. Attention : si le loyer est trop élevé, ce revenu locatif peut (partiellement) être considéré comme un revenu professionnel. Il est donc important de bien coordonner cela avec votre comptable !
- Acheter le bien par l’intermédiaire de la société. Si vous prévoyez d’utiliser le bien à 100 % à des fins professionnelles et que le bâtiment peut être vendu ultérieurement avec la société, il peut être plus intéressant d’acheter le bâtiment entièrement par l’intermédiaire de la société.
- Laisser la société acheter l’usufruit de la partie que vous utiliserez professionnellement. Cette solution est intéressante lorsque vous ne savez pas encore ce qu’il adviendra du bâtiment plus tard ou lorsque la destination est mixte. Toutefois, une évaluation correcte de l’usufruit est ici cruciale.
Enfin, pour acheter un immeuble de rapport, il est préférable, dans la plupart des cas, de l’acheter à titre privé. Après tout, si vous achetez un immeuble de rapport par l’intermédiaire de votre société, vous bénéficiez de nombreux avantages à court terme (par exemple, l’amortissement et les déductions de coûts), mais de nombreux inconvénients ne se font sentir qu’à long terme.
Quelle partie des bénéfices que je distribue à partir de ma société dois-je garder à titre privé ?
Le versement de dividendes est un moyen fiscalement avantageux de transférer les bénéfices de votre société vers vos revenus privés. Par conséquent, les dividendes font partie intégrante de votre revenu global.
En pratique, vous pouvez transférer les bénéfices restants en créant des réserves de liquidation (VVPR-ter) ou en versant des dividendes VVPR-bis. Ce choix dépend de votre horizon temporel (quand avez-vous besoin de cet argent ?), du taux d’imposition et de la date de constitution de votre société.
Le système VVPR-bis n’est une option que pour les petites entreprises qui ont été constituées après le 1er juillet 2013 ou qui ont reçu un apport de capital après cette date. Vous pouvez distribuer des bénéfices quatre ans après la constitution ou l’apport en capital, moyennant un précompte mobilier de 15 %.
La VVPR-ter (réserve de liquidation) est une réserve que la société peut créer. Un impôt sur les sociétés supplémentaire de 10 % s’applique à ces réserves de liquidation. Après une période d’attente de cinq ans, vous pouvez retirer la réserve de liquidation créée de la société et la transférer dans votre sphère privée moyennant un précompte mobilier de 5 %.
En bref : Vous optez pour la VVPR-bis si vous voulez disposer plus rapidement de vos bénéfices. Vous optez pour la VVPR-ter si vous voulez bénéficier d’un taux d’imposition plus favorable ou si vous voulez liquider la société à brève échéance.